Nous vous parlions récemment de la création d’un village musulman à Huntingdon et de la possibilité dont disposent les femmes à pouvoir voter en niqab. Le Canada s’apprête à légiférer concernant l’étiquetage des produits alimentaires halal, ceux-ci ne sont actuellement pas à l’abri de la fraude comme cela se passe en France. La différence notable est que dans l’hexagone ce n’est pas du tout une priorité de protéger les consommateurs musulmans.

Au Canada, il existe déjà une réglementation pour les produits casher et l ‘Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) mène en ce moment une consultation en vue de modifier les règles existantes pour encadrer correctement la certification halal. Pendant ce temps en France on attend que les instances religieuses (CFCM), mises en place par le gouvernement français, fassent quelque chose.

Les différentes composantes du CFCM ont bien essayé de se mettre d’accord mais de manière totalement désorganisée puisque la charte proposée n’est pas complète comme le dénonçait l’UOIF au mois de Janvier :

«Tout en saluant le travail réalisé, l’UOIF considère que la difficulté ne réside pas dans l’élaboration de la charte mais dans son acceptation par l’ensemble des composantes du CFCM. Le marché du halal en France souffre avant tout de la déficience du contrôle et non de l’absence d’une charte. Aussi, l’UOIF ne peut admettre qu’une charte soit adoptée sans la mise en place de procédures transparentes pour la faire respecter. Une solution globale devra être installée pour réguler ce marché.»