Le CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) recevait ce lundi l’initiateur du débat sur l’Islam, Jean-François Copé. Tout ceci dans un esprit d’éclaircissement et d’apaisement après la très médiatique colère d’Abdallah Zekri, responsable à la Grande Mosquée de Paris, qui n’avait pas hésité à déchirer sa carte UMP devant les caméras. A quelques mètres de lui ,Dalil Boubakeur semblait aussi irrité par la tournure que prenait le débat sur la laïcité. Malgré cela il a tout de même été vivement critiqué pour son coté « girouette » par Abderrahmane Dahmane ex-conseiller de Nicolas Sarkozy.

A la suite de cet entrevue le Président du CFCM affiche son intention de ne pas prendre part à ce débat via un communiqué de presse :

Le Conseil Français du Culte Musulman a reçu le Secrétaire Général de l’UMP, Monsieur Jean- François Copé, ce lundi 21 mars 2011 au siège du CFCM à Paris.

Lors de cette rencontre, le Secrétaire Général de l’UMP a mis en avant la volonté de son parti de réaffirmer le principe de laïcité dans la société et que des propositions sur l’exercice des cultes notamment musulman devraient être annoncées à l’occasion de la future réunion du 5 avril prochain à ce sujet.

Cette rencontre a permis de lever un certain nombre de malentendus et de rassurer le CFCM quant aux intentions de M. COPE.

Le CFCM a réaffirmé l’attachement indéfectible des musulmans de France au principe de laïcité qui garantit la même dignité à tous les citoyens indépendamment de leurs convictions religieuses ou philosophiques.

Tout en réitérant son attachement à la liberté d’expression, le CFCM a rappelé que les musulmans de France ne comprennent pas et n’acceptent pas que certains, ouvertement ou insidieusement, mettent en doute leur adhésion pleine et entière aux valeurs de la République.

S’agissant de la rencontre du 5 avril 2011 de l’UMP, le CFCM, a indiqué que conformément à toutes les réserves qu’il a pu exprimer publiquement à son sujet, il ne compte pas y participer en tant qu’institution. Cela ne préjuge pas de l’éventuelle participation à ce débat d’autres personnalités musulmanes. Le dialogue permanent et transparent avec les pouvoirs publics reste le cadre institutionnel le plus approprié pour discuter des questions liées à l’exercice du culte musulman en France.

Paris, le 21 mars 2011

Mohammed MOUSSAOUI

Président du CFCM