Les grandes manœuvres politiques d’un dirigeant ont souvent été l’occasion pour ses ex-lieutenants de marquer leurs différences en faisant leurs propres déclarations nuancées. C’est une façon pour eux de tenter d’exister ultra-dominés par un seul individu. Sarkozy avec son débat sur l’Islam n’échappe pas à la règle, plusieurs membres de son parti se sont exprimés sur le sujet :

Dominique de Villepin : « Nous avons eu le débat sur l’identité nationale, sur la burqa, sur les Roms, et nous avons le FN à 20%. »

Rachida Dati : « Le problème, aujourd’hui, c’est de combattre ceux qui dévoient l’islam. »

Patrick Devedjian : « Un débat non seulement injuste, mais désastreux. »

Alain Juppé : « Il n’est pas imaginable de stigmatiser la deuxième religion de France. »

François Fillon : « Si le débat sur l ‘islam en France devait conduire à stigmatiser les musulmans, je m’y opposerai. »

On notera que les interventions les plus remarquées restent celles d’Alain Juppé et de François Fillon car ce sont les seuls à être actuellement en poste au gouvernement, les autres étant en froid avec le président de la République française depuis plusieurs mois. Du coté des musulmans, que ce soit les autorités religieuses ou les personnalités, leurs voix ont du mal à se faire entendre.