L’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a arbitré une nouvelle fois un dossier dont l’un des protagonistes était la Fondation Bardot. Cette fois-ci cette dernière se trouve du coté des plaignants puisqu’elle souhaitait l’interdiction d’une campagne publicitaire financée par le Ministère de l’agriculture concernant les conditions d’élevage en France. On se souvient que la même autorité de régulation avait interdit une campagne de la Fondation Bardot contre l’abattage rituel. Elle avait finalement été acceptée après la suppression du terme halal sur les affiches qui stigmatisait une partie des consommateurs français.

La campagne «Soyons ferme» du ministère est composée de 10 spots différents présentant les différentes filières d’élevage, mais uniquement 2 d’entre-elles ont été finalement interdites. Il s’agit de celle présentant l’élevage de porc comme de l’artisanat et celle des bovins comme étant respectueux de l’environnement. On peut comprendre cette décision lorsque l’on connaît les conditions de vie particulièrement difficiles des porcs élevés en batterie et des effets néfastes sur l’environnement de la concentration des bovins dans l’ouest de la France.

Avec cette action, la Fondation redore un peu son blason après son offensive plus que maladroite contre l’abattage rituel. Elle avait en effet fait un amalgame assez grossier entre les pratiques assez choquantes de certains abattoirs et les recommandations des préceptes de l’Islam en matière d’abattage, qui sont tout à fait en phase avec la volonté de cette fondation, à savoir le bien-être des animaux tout au long de leur vie.