La France est traditionnellement appelée le pays des droits de l’Homme. Une appellation de plus en plus contestée avec le temps qui passe en raison des différentes politiques des gouvernements de droite ou de gauche pour diviser les citoyens. Le but étant toujours de flatter un électorat représentant un gros vivier de voix en stigmatisant une minorité ne disposant pas de représentants influents dans la société française.

Mais de temps en temps pour se racheter une certaine légitimité, le président de la République choisit un évènement tragique longtemps nié par ses prédécesseurs pour le reconnaître enfin officiellement. François Hollande n’a pas échappé à la règle puisqu’il vient de reconnaître la répression sanglante dont furent victimes des algériens à Paris le 17 Octobre 1961, en pleine Guerre d’Algérie, autre évènement reconnu comme tel très tardivement par Jacques Chirac en 1999.

Lors d’une manifestation organisée par des algériens du Front de Libération National (FLN) le 17 Octobre 1961, le préfet de l’époque, Maurice Papon, ordonna une répression qui se transformera en véritable massacre. Plusieurs centaines d’algériens succombèrent sous les balles de la police française. Dans son communiqué, François Hollande indique : « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression […] Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes […] La République reconnaît avec lucidité ces faits »