Radovan Karadzic est tristement connu pour être à l’origine du plus grand génocide en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. En tant que chef politique des Serbes de Bosnie, il avait ordonné le massacre de 8000 hommes et garçons musulmans à Srebrenica, des civils innocents qui avaient été méthodiquement abattus en l’espace de quelques jours seulement.

Capturé en 2008 après une cavale qui a duré près de 13 ans, Radovan Karadzic comparait depuis octobre 2009 devant le Tribunal Pénal International (TPI) de La Haye. A l’image des auteurs de crimes contre l’humanité qui l’ont précédé dans le siège de l’accusé, Karadzic a nié tous les faits qui lui étaient reprochés, allant jusqu’à réclamer une récompense pour ses actions en faveur de la paix. Un discours particulièrement scandaleux prononcé en présence de survivants du massacre. « Je ne devrais pas être accusé, je devrais être récompensé pour toutes les bonnes actions que j’ai faites: j’ai fait tout ce qui était humainement possible pour éviter la guerre et réduire la souffrance humaine », a-t-il déclaré sereinement.

Pour sa défense l’accusé dispose au total de 300 heures et la possibilité d’appeler de nombreux témoins à la barre. Nul doute qu’il multipliera ce type de déclarations surréalistes.