Nicolas Sarkozy, dans sa course pour rattraper son retard sur François Hollande, a multiplié les déclarations électoralistes. C’est ainsi qu’il a souhaité que la négation du génocide arménien soit reconnu pour s’attirer les faveurs de la communauté arménienne vivant en France. C’est également pour plaire aux nombreux français qui rejettent l’Islam qu’il n’a pas cessé d’attaquer, directement ou par l’intermédiaire de ses lieutenants, la communauté musulmane sur des sujets comme le voile, les mosquées ou la viande halal.

Aujourd’hui dans un entretien accordé à Nice Matin, le candidat UMP a indiqué que la France «ne pouvait se repentir d’avoir conduit la guerre d’Algérie». Et ceci «même si les abus et les atrocités commis devaient être condamnés». Il a ajouté que «la France ne peut pas être coupable de tout et de son contraire». Il peut se permettre cette provocation car à l’image de la communauté musulmane dans son ensemble, la communauté algérienne n’est pas du tout structurée et susceptible de sanctionner de tels propos dans les urnes. Par contre, du côté des pieds noirs, il y a un potentiel de 1,2 millions d’électeurs dont le vote penchera en faveur de celui qui saura regarder en arrière pour reconnaître leurs revendications.