Nous commémorons aujourd’hui le 50e anniversaire de la répression sanglante de l’Etat français à l’encontre de manifestants algériens le 17 octobre 1961, en pleine guerre d’Algérie. La Fédération de France du F.L.N. avait invité les travailleurs à participer à une marche en faveur de l’indépendance de l’Algérie. La France n’a jamais reconnu officiellement l’ampleur de ce massacre qui a vu des dizaines d’hommes fauchés par les balles de la police.

Le journal Le Monde publie ses archives du 1er novembre 1961, ceux-ci nous permettent d’en savoir un peu plus sur la réalité des évènements de cette époque. En voici quelques extraits :

«Une rafle dans le métro : dans la foule un Algérien est interpellé ; tandis qu’il sort ses papiers un agent lui brise son bâton sur la tête ; le sang gicle. La foule murmure, mais passe.»

«Rue de Vaugirard : des musulmans courent à toutes jambes ; un agent tire une rafale de mitraillette ; trois fuyards jonchent le sol.»

«Au Palais des sports : étant donné l’état de nombreux musulmans, on fait appel à des médecins — militaires — qui constituent des équipes avec des infirmiers. Ces équipes se succèdent. L’une d’elles, la troisième, a, du mercredi 18 à 18 heures au jeudi 19 à 9 heures, examiné à elle seule 210 blessés, dont un secrétaire a dressé la liste.»