Une enseignante de l’école musulmane Alif à Toulouse a été verbalisée hier en fin d’après-midi par des policiers alors que la femme se trouvait à proximité du bâtiment. C’est le port du niqab qui a été sanctionné par une amende de 150€ conformément à la nouvelle loi l’interdisant depuis le 11 avril 2011.

Le principe même de l’amende est bien évidemment très contestable mais c’est les évènements qui ont suivi qui sont encore plus scandaleux. En effet lors de la verbalisation plusieurs hommes sont allés à la rencontre des policiers pour demander des explications et l’un d’entre eux a filmé la scène avec un camescope. Les policiers ont décidé de contrôler celui-ci et l’ont emmené au commissariat car il n’était pas en mesure de présenter ses papiers d’identité. La Dépêche qui a relayé l’information précise qu’il s’agissait du technicien audiovisuel de l’école musulmane Alif, il suffisait donc de se renseigner auprès de l’école.

Une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant le commissariat pour exiger la libération de leur collègue. Ce qui n’a pas du tout plu à Didier Martinez, secrétaire régional du syndicat Unité-Police, qui déclare : «Le simple fait de faire accepter la loi donne lieu à un rassemblement de personnes, sur le terrain et devant le commissariat. Cette défiance est inacceptable. Les policiers ne font qu’appliquer et respecter la loi.»

On peut difficilement lui donner raison car l’esprit même de la loi n’a pas été respecté puisqu’une femme peut porter le niqab à proximité d’un lieu de culte. Nul doute qu’il y a une ou plusieurs salles de prière dans l’école musulmane à proximité de laquelle elle a été verbalisée.

Credit photos : La Dépêche