Jean-Marc Ayrault, tout fraichement nommé au poste de Premier ministre par François Hollande, annoncera en fin d’après-midi la composition du nouveau gouvernement. Les musulmans seront attentifs au choix du ministre de l’intérieur sachant que Brice Hortefeux et Claude Guéant se sont distingués à ce poste ces dernières années en rivalisant d’imagination pour stigmatiser la communauté musulmane. Le premier avait d’ailleurs été condamné pour incitation à la haine raciale lorsqu’il avait été surpris par une caméra indiscrète en train de faire un amalgame entre l’origine ethnique et les actes de délinquance. Guéant de son côté a multiplié les dérapages verbaux, il a même été jusqu’à dire qu’il y avait trop de musulmans en France (lire : Pas de poursuites contre Guéant concernant ses propos sur l’Islam).

Dans sa volonté de partir à la chasse contre l’Islam dit radical, Claude Guéant avait ordonné la dissolution de l’association Forzane Alizza et l’expulsion de l’imam tunisien Mohammed Hammami, âgé de 77 ans. Présenté comme l’un des piliers du mouvement tabligh, il lui est reproché d’avoir prononcé des prêches antisémites. Si Forzane Alizza a été dissout assez rapidement, le sort de l’imam Mohammed Hammami était entre les mains de la commission d’expulsion. Selon Metro, elle s’est prononcée ce mardi pour désavouer le ministre de l’intérieur sortant, jugeant « que son insertion en France ne posait pas de problème ». Un joli camouflet pour un homme politique qui n’aura cessé de monter les communautés les unes contre les autres au lieu de se mettre au service de tous les citoyens.