La délégation algérienne et ses 37 athlètes ont défilé hier soir lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres, et si ses chances de médailles sont assez minces, elle est en passe de se faire remarquer sur le terrain politique. En effet, le président du Comité olympique algérien (COA), Rachid Hanifi, a annoncé au journal anglais The Times que les sportifs algériens ne s’aligneraient peut-être pas contre des israéliens : « Ce n’est pas seulement une décision sportive, c’est une décision politique. Nos athlètes représentent l’ensemble du pays, non pas le seul Comité olympique. J’espère que nous ne rencontrerons pas ce problème »

Ce n’est pas une surprise car l’Algérie a toujours affiché dans le passé son soutien actif à la cause palestinienne. Des sportifs comme le kayakiste algérien Nassredine Baghdadi ou la judokate Meriem Moussa, avaient refusé d’affronter un athlète israélien, ce qui avait entrainé leur élimination lors d’une compétition majeure comme la Coupe du monde. Tout ceci n’est bien entendu pas du tout du goût du Comité olympique international (CIO) qui met en garde l’Algérie contre d’éventuelles sanctions.

Rappelons qu’en 1980 une cinquantaine de pays dont les Etats-unis avait boycotté les Jeux Olympiques de Moscou en raison de l’occupation de l’Afghanistan par les troupes soviétiques. Une situation assez similaire en Palestine puisque des soldats israéliens occupent la Palestine depuis des décennies. Mais ça, le CIO ne semble pas vouloir l’entendre…