Dans le climat d’islamophobie français qui dure maintenant depuis plusieurs mois, la 28e Rencontre Annuelle des Musulmans de France avait un accent particulier, celui de la recherche de solutions face à la défiance du gouvernement à l’égard de la communauté musulmane. De très nombreuses personnalités, parmi lesquelles Tariq Ramadan et Raphaël Logier, se sont succédées au micro dans les salles de conférences pour aborder des thèmes aussi divers et variés que celui du défi des musulmans face à notre temps, la finance islamique ou bien la liberté de conscience dans le milieu du travail.

Ce rendez-vous avait donc pour but de resserrer les liens entre les musulmans de France et surtout de donner la meilleure image possible à l’ensemble de la société française. L’accent a été mis sur le fait que nous étions les premiers pour dénoncer des actes hostiles mais les derniers à tenter d’expliquer notre religion. Lors d’une conférence, l’exemple de la femme qui arrive à son travail en étant voilée du jour au lendemain au lieu d’expliquer sa démarche à son employeur a parfaitement illustré cela.

Concernant l’organisation même des conférences, on peut se féliciter qu’elles aient couvert un champ assez vaste de sujets mais on regrette le manque de lisibilité du programme à l’entrée des salles de conférences car il était assez facile de se tromper de salle. Une affiche placardée à l’entrée mentionnant le programme des 4 jours aurait été très appréciable.

Pour ce qui est du salon lui-même, c’est à dire l’espace réservé au exposants, celui ci se découpait en plusieurs secteurs : le textile, les livres, les associations humanitaires, les organismes de certification, une aire de jeux pour les enfants et un immense espace pour la restauration des visiteurs. Par contre, quelques exposants que nous ne nommerons pas ne semblaient pas avoir leur place lors d’un tel événement.

L’évènement majeur de cette 28e édition est l’annonce de Tariq Ramadan de son intention de ne plus participer à ce rassemblement. Il semble avoir été froissé par le manque d’organisation de l’UOIF.

Son explication en video :

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