Ceux qui vous diront que le conflit israélo-palestinien résulte uniquement de l’animosité entre juifs et arabes sont malhonnêtes ou très mal renseignés. Depuis plus de 60 ans la communauté internationale omet volontairement, sous la pression américaine, de discuter du principal obstacle à une issue qui satisferait toutes les parties : la colonisation.

Ce jeudi, pour la première fois, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a donné son feu vert à la mise en place d’une enquête internationale indépendante sur les conséquences de la colonisation israélienne. Et quel que soit les résultats, il s’agit d’une première victoire pour l’Autorité palestinienne qui est enfin prise au sérieux sur un sujet essentiel qui est longtemps resté tabou.

Le Conseil, composé de 47 Etats membres, a voté en faveur de cette mission par 36 voix pour, 1 contre (Etats-unis), 10 abstentions dont l’Italie et l’Espagne. Selon l’AFP, Benjamin Netanyahu a vivement réagi en déclarant que le «Conseil, avec une majorité automatique hostile à Israël, est hypocrite et devrait avoir honte de lui-même». Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président de l’Autorité palestinienne a indiqué de son coté que «cette position envoie un message de la communauté internationale à Israël que la colonisation est illégale et doit cesser totalement».