Mahamoud Abbas a déposé vendredi dernier au nom de l’Autorité palestinienne une demande officielle d’adhésion à l’Organisation des Nations Unies (ONU). Une requête soutenue par l’immense majorité de la communauté internationale à en croire l’ovation faite au dirigeant palestinien lors de son discours devant l’Assemblée générale. Cela ne serait qu’une formalité si cette institution n’était pas chapeauté par le Conseil de sécurité qui peut réduire à néant tout espoir avec le simple veto d’un des représentants.

Parmi les représentants permanents (Etats-unis, Chine, Russie, Grande-bretagne et France), les américains ont indiqué très rapidement qu’ils utiliseraient leur droit de veto tandis que les chinois et les russes soutiennent l’initiative palestinienne. Français et anglais penchent assez logiquement du côté des américains mais préfèrent ne pas prendre le risque de l’exprimer clairement.

Les 10 autres membres (Afrique du sud, Allemagne, Bosnie, Brésil, Colombie, Gabon, Inde, Liban, Nigéria et Portugal) disposent d’un mandat de 2 ans après élection à l’Assemblée générale. Le Brésil, l’Inde, le Liban et l’Afrique du Sud se sont prononcés en faveur de la Palestine.

L’enjeu est assez simple, les américains veulent absolument éviter d’utiliser leur droit de veto pour ne pas provoquer une immense vague de protestation dans le monde qui réduirait à néant les efforts de l’administration de Barack Obama accomplis depuis 2008. Pour cela il faut qu’il y ait au moins 7 membres qui s’alignent sur la position américaine. Les négociations ont déjà démarré et devraient durer plusieurs semaines.