A force d’être sensibilisés concernant le mode d’élevage des poulets en batterie, certains musulmans soucieux du bien-être des animaux souhaitent abandonner le poulet industriel pour le poulet fermier. Une initiative louable qui devrait être suivie par l’ensemble de la communauté mais qui requiert tout de même de la vigilance. Afin de faciliter le choix du consommateur, voici un petit récapitulatif de l’offre disponible sur le marché.

Poulet industriel :

C’est celui qui compose la quasi-totalité du marché de la volaille en France. Cette poule est nourrie avec une alimentation composée de 55 à 60% de céréales (blé, maïs, colza,…) mais également avec de la matière grasse ou des farines animales (5%).
L’animal est élevé dans un bâtiment toute sa vie sans voir le jour et il est abattu entre le 42e et 45e jour. Il partage un espace de seulement 1m² avec 22 autres congénères…

Poulet fermier :

Dans l’esprit de tous la mention « fermier » signifie que la poule a été élevée à la ferme en plein air mais ce n’est pas tout à fait cela, car cette appellation répond à un cahier des charges bien précis. Pour obtenir cette dénomination, l’éleveur ne doit pas concentrer plus de 11 poules sur 1m² et chacune d’entre elles dispose de 2m² à l’extérieur.
Son alimentation comprend au moins 75% de céréales et l’animal est abattu entre 81 et 90 jours. La chair est donc plus épaisse et a plus de goût. Pour choisir un poulet élevé totalement en plein air il faut que cette précision soit présente sur l’emballage.

Poulet bio :

C’est simple, l’animal est nourri exclusivement avec des céréales, il n’ingère pas d’antibiotiques et il est élevé totalement en plein air. Cela se ressent au niveau du goût et du prix puisque c’est ce qui se fait de meilleur en terme de poulet. Il est abattu vers le 112e jour.

Un musulman soucieux du bien-être des animaux pourrait se dire que c’est un effort financier conséquent de changer cette habitude alimentaire mais il faut avoir à l’esprit que nous consommons trop de volaille. La logique voudrait que nous consommions moins mais de meilleure qualité avec le même budget, un pari forcément gagnant sur la durée.