L’état d’urgence dans un pays a quelque chose de «formidable», il permet d’outrepasser pas mal de règles relatives aux libertés individuelles au nom du principe de la sécurité intérieure. Généralement systématiquement appliqué dans les régimes dictatoriaux, cela concerne également un pays comme les Etats-Unis qui a emprisonné des centaines d’individus à travers le monde sans aucune forme de procès.

Il y a les tristes exemples d’homonymes d’hommes réellement recherchés qui ont été emprisonnés plusieurs années en se basant uniquement sur des aveux extorqués sous la torture. Ou encore ceux qui se sont trouvés au mauvais endroit au mauvais moment.

Le quotidien 20 Minutes revient sur le destin de Lotfi Raissi qui a été accusé d’être le 20e kamikaze du 11 septembre 2001. Ce jeune algérien, pilote instructeur, a vu sa vie basculer dans la nuit du 20 au 21 septembre lorsque des agents des services secrets britanniques s’ introduisent dans son domicile à Londres pour l’emmener avec sa femme. La garde à vue durera 7 jours avant une détention de quatre mois et demi à titre préventif.

Les Etats-Unis veulent l’extrader en se basant sur des preuves totalement fausses, comme cette photo où il est supposé prendre la pause aux cotés d’un terroriste qui se révèle être son cousin. En prison il est craint comme le bras droit de Ben Laden et il échappera 2 fois à une tentative de meurtre.

Après sa libération, les autorités britanniques lui ont présenté des excuses officielles mais les américains maintiennent toujours un mandat d’arrêt international contre lui.