A l’heure actuelle le paysage de l’alimentation halal en France est composé de 3 principaux acteurs : l’industriel commercialisant ses produits halal, les organismes de certification halal et le consommateur musulman. Chacun d’entre eux agit en fonction du comportement de l’autre, avec en premier lieu les industriels qui utilisent les failles que les organismes de certification leur permettent lorsque ces derniers n’effectuent pas de contrôles. Cela peut aller du sacrificateur non-agrée, à la viande non-halal tamponnée halal, en passant par la volaille déjà morte suite à l’électronarcose avant son abattage. Tout ce qui permet à l’industriel d’augmenter considérablement sa marge assez facilement en somme.

Du coté de l’organisme de certification halal, il n’y a rien à redire lorsque des contrôles sont effectués régulièrement. Par contre lorsque ce n’est pas le cas on peut reprocher à ceux-ci d’accorder une confiance aveugle à des industriels qui agiront selon leur bon vouloir comme expliqué ci-dessus. Ce manque de vigilance résulte du fait que ces organismes ne ressentent pas une véritable volonté de la pression de la communauté musulmane pour que la viande halal soit contrôlée.

Au bout de la chaîne on retrouve le consommateur musulman qui dans l’immense majorité des cas se contente de la mention halal sur un produit pour l’acheter. Et ceci malgré les nombreux avertissements disponibles sur internet et diffusés dans de nombreux reportages.

De manière assez simple il suffirait que le consommateur, lorsqu’il se retrouve face au rayon halal de son supermarché, choisisse les produits certifiés par des organismes disposant de contrôleurs. Ce petit geste qui peut sembler anodin bouleverserait toute la chaîne et verrait tous les organismes de certification se doter de contrôleurs pour continuer d’exister et les industriels solliciteraient automatiquement ces derniers pour le plus grand bénéfice de la communauté musulmane.