Il y a trois semaines nous vous parlions de Djamel Debbouze qui s’était exprimé lors d’une interview donnée au magazine Télérama où il avait abordé des sujets liés à l’Islam (lire Jamel Debbouze : alcool, halal, Islam et éducation). Une déclaration au contenu explosif puisqu’il avait affirmé que « le vin est une boisson incroyable et devrait être autorisée en Islam. »

Nous lui avions accordé le bénéfice du doute en vous donnant rendez-vous lors d’une deuxième intervention de sa part sur l’Islam lors de l’émission Teum-Teum de France5. Celle-ci a été diffusée aujourd’hui à 15h20 et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il confirme sa défiance via à vis de l’Islam. Il indique notamment que « les musulmans se réfugient dans la foi par peur, par réflexe… ». Pour cela nous vous avons préparé une retranscription écrite d’une partie de l’émission :

Juan Massenya : On a assisté récemment à ce que certains ont appelé le halalgate. Il se passait quelque chose dans la communauté musulmane et la France s’en est étonnée.

Jamel Debbouze : D’abord c’est la misère. Aujourd’hui malheureusement la sortie familiale c’est d’aller au kebab et dans tous les villages de France il y a un kebab. La religion musulmane, en tous cas celle que je connais, prend de plus en plus de place, on se réfugie beaucoup la dedans et ce n’est pas forcément par amour de Dieu et par foi inébranlable. C’est aussi parce qu’on a peur. Ma famille est pratiquante et j’ai eu la chance de la voir partir à la Mecque, c’est important pour eux et pour moi évidemment. Mais j’ai le sentiment que c’est un réflexe, une espèce de protection, plus que l’amour de Dieu, c’est ça que je lis. C’est une réponse au monde qui nous entoure.

JM: Ceci dit autour de tout cela, il est un énorme business. Comment tu perçois tout cela ?

JD: J’ai vu que l’un des patrons du marché halal était athée et cela m’a bien fait marrer. Cela résume bien ce que j’en pense.

JM : J’ai senti le besoin des gens d’avoir envie de manger une blanquette de veau halal.

JD : J’entends cela mais cela n’a pas beaucoup d’écho chez moi. J’entends la soif de liberté. Parlons du printemps arabe, j’applaudirai des deux mains si je pouvais, ça c’était un message extraordinaire, là on a prit conscience que les arabes avaient une conscience et une âme. Alors d’accord que tu aies envie de manger une blanquette de veau, c’est formidable mais j’ai l’impression qu’on rentre dans une nouvelle ère.