La ville de Marseille abrite une très forte communauté musulmane, c’est donc en toute logique qu’on y retrouve un certain nombre de mosquées pour permettre à ses citoyens, dont bon nombre sont de nationalité française, de pouvoir prier dans un lieu de culte. Tout ceci entre dans le cadre de l’intérêt général, ce qui permet à une municipalité d’aider financièrement un nombre considérable d’associations dont les activités sont diverses et variées.

Stéphane Ravier, conseiller Front National des 13e et 14e arrondissement de Marseille n’est pas d’accord avec ces principes de bon fonctionnement d’une société et l’a fait savoir lors d’un conseil municipal ce mercredi 3 octobre. Il refuse tout simplement la construction d’une mosquée dans le quartier de Saint-Marthe.

Dans une tirade totalement dénuée de sens, mêlant la situation au Mali aux problèmes de logements, en passant par l’investissement du Qatar dans les banlieues, il a expliqué son mécontentement :

Monsieur le maire, mes chers collègues

Ce principe de mise à disposition par bail emphytéotique de 40 ans, d’un terrain de 1.100 m2 à titre gracieux, excusez du peu, constitue en tous points une véritable provocation !

Alors que Marseille manque de logements, à tel point que la ministre stagiaire Cécile Duflot offre à notre ville des terrains que nous avons déjà achetés, vous nous privez de plus de 1.000 m2 de terrain constructible.

Et si jusqu’à présent, les pouvoirs publics finançaient le culte musulman de façon déguisée, vous ne vous imposez même plus cet effort : ce cadeau forcément royal, puisqu’il n’a rien de républicain, est à l’évidence une entorse grave à la loi sur la laïcité qui veut que l’État ne finance aucun culte !

Alors que la ville de la Bonne Mère s’apprête à devenir la capitale européenne de la culture, vous souhaitez financer en partie sa 69e mosquée, résultat de votre délirante politique d’immigration que nous subissons depuis 40 ans et ce, au mépris de la volonté du peuple historique de Marseille de préserver son identité provençale et française.

Alors que les pays étrangers ne font plus mystère de la lutte à laquelle ils se livrent pour prendre le contrôle de la mosquée cathédrale de Gaudin afin d’y diffuser des messages politico-religieux, vous leur offrez un nouveau terrain de luttes et d’ingérence.

Alors que les ex-renseignements généraux ont alerté les services de l’État sur le développement de l’islamisme radical dans nos quartiers, vous vous faites le petit télégraphiste du communautarisme faute de vouloir regarder plus loin que le bout de votre nez électoraliste !

De plus, aucune garantie de financement privé français n’est apportée; il faut se contenter en l’état de « promesses » lesquelles, on ne sait pas, et vous savez comme moi qu’avec ce gouvernement comme avec le précédent, les promesses n’engagent que celles et ceux qui les écoutent…

Vous nous demandez donc de signer un chèque en blanc. C’est vrai que le Cheick qu’a rencontré notre collègue et membre de votre majorité Mme Hadj-Chick était lui aussi en blanc…

Entre deux financements de mouvements salafistes ou djihadistes comme au Mali, en Libye ou en Syrie, ce « bienfaiteur de l’humanité islamiste » souhaite désormais aider nos quartiers !

Aussi monsieur le maire, permettez moi de vous poser une question avant de conclure :

Quand l’émir du Qatar, bien connu pour être un grand démocrate, bien connu pour être un défenseur de la condition féminine, aura promis et même pré-engagé des fonds en faveur « des jeûnes » issus de nos cités, et qu’il exigera en contrepartie la possibilité de financer et donc de contrôler de nouvelles mosquées, que ferez-vous ?!

Aurez-vous le courage de vous y opposer ? J’en doute, vous qui avez le mot « résistance » plein la bouche, vous faites déjà preuve de capitulation, avant, comme la gauche l’a si bien fait par le passé, de sombrer dans la collaboration.

Eh bien moi, je ne capitule pas, je ne plie pas devant les revendications communautaristes, je n’accepte pas les millions qataris qui ont valeur de 30 deniers !

Ce projet de grande mosquée dans notre secteur pour moi, monsieur le maire ce sera non, non et définitivement non ! Et je vous annonce que je déposerai en temps et en heure un recours auprès du tribunal administratif pour faire annuler cette scandaleuse délibération !