En s’interrogeant sur l’origine des à priori sur les personnes de confession musulmane, l’explication la plus spontanée qui nous vient à l’esprit est celle de la mise en avant des faits divers impliquant des musulmans ou bien les discours haineux de certains partis politiques. Une étude allemande nous apporte une explication supplémentaire que de nombreuses personnes ne soupçonnaient pas. Il s’agit de la composition des programmes scolaires des manuels d’histoire européens.

Ce sont vingt-quatre manuels du collège au lycée qui ont été analysés en portant une attention particulière au passage concernant l’Islam. L’institut de recherche allemand Georg Eckert indique que les sociétés islamiques sont présentées de manière trop simplifiée, sans prendre le soin de différencier la pratique religieuse des pratiques culturelles et religieuses qui lui sont associées. L’image de l’Islam est figée au temps du Moyen-âge et suggère qu’il n’y a pas eu d’évolution depuis cette époque.

Selon le Figaro, l’institut Georg Eckert va même plus loin en indiquant que ces manuels «ne permettent pas de lutter contre un populisme politique islamophobe, qui décrit les personnes de religion musulmane en Europe comme des marginaux et les désigne pour cible d’un rejet plus ou moins ouvert».