Différentes études indiquent que le musulman consomme 5 fois plus de volaille que la moyenne française, essentiellement pour des raisons de coût puisque celle-ci est bien moins chère que la viande ou le poisson. Mais tout cela n’est pas sans conséquence puisque les industriels doivent s’adapter pour répondre à la demande.

Ces derniers utilisent un cocktail explosif composé de l’électronarcose couplée à l’abattage mécanique, ce qui permet d’atteindre des cadences largement supérieures à l’abattage manuel effectué par un sacrificateur musulman. La deuxième méthode permet de s’assurer que l’animal est bien vivant avant l’abattage et que le sacrifice est effectué correctement.

Pour les organismes de certification acceptant l’electronarcose cela permet de conclure des contrats avec de grands industriels travaillant sur des volumes faramineux. Bien évidemment tout ceci au détriment du consommateur musulman qui ne pourra pas avoir la certitude que le poulet qu’il mangera est halal. Rappelons qu’un animal mort avant le sacrifice doit être écarté de la chaîne de production, ce qui est inimaginable dans le cas d’une usine qui fait défiler 15 000 volailles/heure. Concernant l’abattage mécanique, celui-ci ne garantie aucunement que le cou de l’animal est tranché correctement. Si ce n’est pas le cas, la volaille ne peut pas être considérée comme halal.

Afin de minimiser les risques de consommer de la viande pas halal, il est donc impératif de réduire notre consommation de volaille et de privilégier les produits certifiés par des organismes ne validant pas l’electronarcose. Si votre boucher n’est pas certifié, n’hésitez pas à lui poser la question. Un changement de vos habitudes permettra de soutenir les entrepreneurs musulmans qui travaillent sur de plus petits volumes et qui luttent pour rester compétitifs face aux industriels aux méthodes douteuses.