L’électronarcose est un procédé utilisé pour assommer un animal via une décharge électrique avant son passage à l’abattoir. Il s’applique notamment pour les volailles qu’on trempe dans un bac contenant un liquide spécifique, un électrode est placé en contact avec la volaille et l’autre dans le liquide. Lorsque l’animal est plongé dans le bac, il reçoit une décharge électrique qui lui fait perdre connaissance.

Cette méthode est sujette à polémique au sein des acteurs de la certification, la plupart la tolère mais un organisme comme AVS ne l’accepte pas. Voici l’explication dans l’extrait d’une interview donnée par Fethallah Otmani le porte-parole d’AVS à Saphirnews :

« C’est une question assez complexe. Tout d’abord, l’électronarcose n’est qu’un procédé d’assommage, parmi d’autres, comme le gaz ou le pistolet perforant la boîte crânienne. Ce dernier procédé, par exemple, tue l’animal et le débat ne se pose donc pas. En revanche, indépendamment des considérations religieuses, l’étourdissement en lui-même pose beaucoup de problèmes.
Beaucoup contestent le fait que ce procédé annihile les douleurs de l’animal et il est constaté en pratique, c’est à dire sur le terrain, que ce sont des procédés qui sont très difficiles à mettre en application et qui causent énormément de douleurs. À partir de là, on ne voit pas l’intérêt d’ajouter une souffrance supplémentaire.

De plus, en partant du principe qu’il y a des scientifiques qui attestent que l’assommage fait moins souffrir l’animal, nous sommes confrontés à un principe en Islam, qui préconise que la bête doit être vivante au moment du sacrifice. Or beaucoup d’études prouvent la non-réversibilité du procédé. L’électronarcose ne fonctionne pas toujours, et on ne sait toujours pas quelles peuvent en être les conséquences. Notre position est claire : nous refusons l’utilisation de tout procédé d’assommage avant la saignée, car il existe beaucoup de doute sur le fait que ce soit préférable pour l’animal. »