L’Algérie entre dans l’année 2012 avec en ligne de mire les élections législatives au mois d’Avril, un enjeu crucial pour le gouvernement algérien qui concentre actuellement tous ses efforts pour contenter une opinion publique avide de changements. Bien évidemment le soulèvement qui a eu lieu chez son voisin tunisien, suivi de nombreux autres pays arabes, n’est pas étranger à cette soudaine considération d’Abdelaziz Bouteflika pour son peuple. D’autant plus que les partis dits «islamistes» ont remporté de jolis succès en Tunisie, en Libye et Egypte.

Le Monde est revenu dans un article sur les outils du pouvoir algérien permettant à la fois de calmer les attentes grandissantes d’épanouissement des citoyens et de rendre impossible l’émergence d’un parti politique religieux :

  • la levée de l’état d’urgence en vigueur depuis 1994,
  • la redistribution d’une partie de la rente pétrolière en augmentation de salaires,
  • ouverture du secteur de l’audiovisuel,
  • aménagement du code de la presse,
  • mise en place d’un quota de femmes pour les élections,
  • lutte contre la corruption,
  • légalisation très tardive des nouveaux partis politiques,
  • utilisation d’un texte interdisant à toute personne « responsable de l’exploitation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale de fonder ou ou de participer à un parti politique. « 

En traduisant le dernier outil on comprend que l’Islam aurait mené à l’émergence du Front Islamique du Salut (FIS) et que cette religion ne peut pas être le socle d’un parti politique. Interdiction donc des partis dits «islamistes».