A partir du 1er Janvier 2013 les produits Isla Delice ne seront plus certifiés par l’association AVS, cette dernière est actuellement considérée comme l’un des organismes les plus rigoureux du secteur. Une réputation acquise par la multiplication des contrôles sur les sites de production de ses partenaires. Une présence qui n’est pas du goût de la majorité des marques halal préfèrent choisir un organisme de certification peu rigoureux, avec les conséquences que l’on peut imaginer en terme de traçabilité.

Le nouveau partenaire de la marque Isla Delice est connu depuis quelques jours, il s’agit de la Grande Mosquée de Lyon. Comme l’association AVS, elle se démarque de la Grande Mosquée de Paris et de celle d’Evry-courcouronnes par la présence de contrôleurs. Mais il y a un détail particulièrement gênant concernant la méthode d’abattage de la volaille. En effet la Grande Mosquée de Lyon tolère l’utilisation de l’électronarcose, un procédé d’étourdissement de la volaille après l’avoir baignée dans un bain électrifié. Le problème étant qu’un certain nombre de bêtes meurent lors de ce processus, ce qui les rend impropre à la consommation pour un musulman car l’animal doit resté vivant avant son abattage pour être considéré comme licite (halal).

Dans son communiqué de presse, Isla Delice montre qu’il a parfaitement conscience de la polémique puisque la marque précise :

*la définition d’un protocole d’insensibilisation de la volaille avant son sacrifice rituel, spécifiquement développé par l’ARGML et demeurant sous la responsabilité exclusive des contrôleurs rituels. Ce protocole ARGML garantit strictement que l’animal est bien vivant avant son sacrifice rituel (conformément aux principes islamiques) et par là même, permet à l’ARGML de s’engager sur la licéité religieuse des produits qu’elle certifie.

La méthode de la Grande Mosquée de Lyon est tellement révolutionnaire que personne n’est actuellement en mesure de communiquer les détails garantissant que la volaille est toujours vivante. Jusqu’à une communication officielle, il semble plus raisonnable d’appliquer le fameux principe de précaution.