Au lancement de l’offre halal chez Quick, une très large majorité de musulmans a fait aveuglément confiance à l’enseigne concernant la traçabilité de la viande et de la volaille. Et ceci même si une recherche de quelques secondes sur Google mettait en avant de nombreuses zones d’ombre au niveau du travail de certification des mosquées de Paris et d’Evry-Courcouronnes. Pour résumer en une seule phrase la situation, des contrôleurs n’étaient pas présents sur les sites de production pour assurer un travail de certification fiable. La fraude était possible à tout moment.

Il y a quelques mois Quick est venu confirmer les soupçons en choisissant de rompre son contrat avec les mosquées précédemment citées pour le confier à la mosquée de Lyon. Celle-ci se démarquant par la présence de contrôleurs sur les sites de ses partenaires, avec un petit bémol pour la volaille puisque l’électronarcose est tolérée. Quick n’a bien évidemment pas agit par respect pour le consommateur musulman mais uniquement à cause du bad buzz qui a pris de plus en plus d’ampleur avec le temps. Sur ce seul principe, il aurait été évident que les musulmans
bouderaient ces restaurants, une manière efficace d’afficher son désir d’être respecté.

Malheureusement la fréquentation des Quick halal est toujours aussi élevée et le dernier dérapage du gérant des restaurants de Reims ne va certainement rien y changer. Ce dernier a fait circuler un mail raciste ciblant les jeunes d’origine maghrébine, appelés également les « Niktamère » dans le document. Le courriel a voyagé un certain temps entre différents collaborateurs avant d’atterrir dans la boite de
réception d’une mère de famille musulmane qui a aussitôt révélé l’affaire.

Le groupe a réagit et publié un communiqué pour «condamner avec la plus extrême fermeté les propos contenus dans le mail».