Une affaire de voile succède à une autre, après la conductrice verbalisée en raison du port d’un niqab, cette fois-ci c’est Fatima Afif portant un voile classique qui est l’objet de toutes les attentions. Celle-ci avait été licenciée en 2008 pour faute grave à son retour de congé parental par la directrice de la crèche dans laquelle elle travaillait. La raison invoquée était entre autre sa volonté de porter le voile par conviction religieuse.

Là où le dossier était difficile à juger, c’est que cet établissement est considéré comme un lieu privé et c’est sur cette base que la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) avait dans un premier temps jugé que ce licenciement était considéré comme de la discrimination. Mais suite au changement de direction de la Halde, celle-ci via sa nouvelle présidente d’origine algérienne Jeannette Bougrab, a crée la surprise en décidant de ne plus s’opposer à cette décision.

L’ex-salariée de la crèche avait saisi les prud’hommes pour demander réparation mais le tribunal de Pointoise vient de trancher en sa défaveur en validant la procédure de licenciement en précisant qu’il y avait eu une insubordination caractérisée de la part de la salariée qui n’avait pas voulu ôter son voile à son retour de congé parental.

MAJ 12/09/2011 Le Figaro indique que ce dossier n’est pas clos puisqu’il va être examiné en appel par la cour de Versailles ce lundi. La plaignante réclame plus de 100.000 euros de dommages et intérêts pour licenciement abusif.