Dans l’hebdomadaire Le Point de cette semaine, un portrait est consacré au favori de l’investiture socialiste à la présidentielle, François Hollande. Tous les thèmes sont passés à la loupe, comme le rôle de la justice, la sécurité ou encore l’immigration. Ce qui nous a intéressé est son avis sur la présence de nourriture halal dans l’espace public.

Il indique : «Qu’un restaurant propose de la cuisine particulière, c’est la liberté commerciale. Ce qui pose un problème, c’est lorsqu’il n’y a pas la possibilité d’un choix dans un espace donné. Dans les cantines, il n’a jamais été question d’introduire de la nourriture halal, dans quelque école que ce soit. En revanche dans de nombreux abattoirs français existent des ateliers qui correspondent au rite halal, sans que les principes de la laïcité soient faussés. Les règles doivent être appliquées strictement et ne doivent pas supporter de dérogation. Il faut avoir le souci de mettre chacun devant la même situation, où qu’il soit sur le territoire.»

Pour ceux qui ne seraient pas habitués au décryptage du discours politique, il faut voir ici non pas l’avis de François Hollande sur la nourriture halal, que nous ne connaîtrons jamais d’ailleurs, mais celui du parti socialiste. Ce discours est assez similaire en tous points à celui de l’UMP et ce n’est pas étonnant puisque des enquêtes d’opinions sont faites par les partis avant l’élaboration de leur programme. Il faut donc comprendre qu’une majorité de français rejettent la nourriture halal et qu’il est très risqué pour une formation politique de ne pas aller dans ce sens.

Rappelons tout de même que la déclaration de François Hollande n’a aucun sens puisque que le principe de laïcité met justement toutes les religions sur un même pied d’égalité. Concernant le choix dans un espace donné (Quick halal), il est tout à fait possible pour un commerçant d’ouvrir une boutique de charcuterie au porc alors que cela exclu les citoyens de confessions juive et musulmane.