Nombreux sont ceux qui pensent encore que les pays arabes se sont ligués contre Israël en signe de protestation depuis la création de cet Etat dans des conditions très contestables. Or la réalité est tout autre puisque chaque pays a des relations plus ou moins chaleureuses avec l’un des derniers pays colonisateur de la planète. D’un bout à l’autre de la chaîne, il y a l’Iran qui souhaite purement et simplement la disparition de cette entité, tandis que de l’autre il y a des pays comme l’Egypte qui entretiennent des relations normalisées depuis la signature d’un accord de paix.

Les révolutions récentes dans certains pays arabes vont légèrement changer la donne. En effet des pays comme l’Egypte et la Tunisie vont être un peu moins bienveillants à l’égard d’Israël. En Egypte cela s’est traduit par la réouverture du point de passage à la frontière avec la bande de Gaza alors que l’après Ben Ali verra l’émergence d’une nouvelle constitution.

Un des engagements pris par les nouveaux dirigeants tunisiens était de travailler à la mise en place de nouveaux textes garantissant plus de libertés pour le peuple et surtout une meilleure répartition des richesses. Du coté du mouvement islamiste Ennahda, celui-ci a promis de ne pas avoir d’ambition politique à la condition de pouvoir faire quelques propositions. Parmi celles-ci s’est glissé le rejet de «toute forme de normalisation avec l’Etat sioniste».

Cette requête fait actuellement l’objet de vifs débats et son issue sera connue à partir du 23 octobre, date à laquelle les membres de l’Assemblée seront élus pour rédiger la nouvelle constitution.