Bien aidé par un gouvernement français qui ne fait rien pour mettre un frein à la vague islamophobe qui traverse actuellement la France, certains élus locaux n’hésitent même plus à afficher leur hostilité à l’égard des musulmans dans le cadre de leurs fonctions. C’est le cas de la troisième adjointe au maire socialiste de la ville de la Seyne-sur-Mer.

Le 6 septembre Florence Cyrulnik avait refusé de marier un couple d’une trentaine d’années en raison du voile porté par la future mariée, l’identification de la jeune femme n’étant pas possible selon elle. Pour que les choses soient claires nous parlons bien ici du foulard, pas du niqab, et qui laisse donc apparaître la totalité du visage.

L’affaire avait été logiquement portée en justice et aussi incroyable que cela puisse paraître le tribunal de grande instance de Toulon vient de donner raison à l’adjointe au Maire qui a jugé que «la preuve d’un trouble manifestement illicite n’était pas rapportée». «Dans la mesure où le port d’un voile dissimule le visage, même pour partie, d’un des futurs époux et ne permet pas à l’Officier d’état civil de s’assurer de façon certaine de l’identité de celui-ci, il ne peut lui être reproché de refuser de célébrer le mariage faute de pouvoir recueillir valablement les consentements nécessaires» selon l’ordonnance dont l’AFP a obtenu une copie.

L’avocat du couple, Me Gilles Devers, a d’ores et déjà annoncé qu’il allait porter le jugement devant la Cour d’appel d’Aix-en-Provence.