Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a été créé en 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur. Depuis cette date cette institution est une mosquée pour ceux qu’elle est sensée représenter, à savoir les musulmans vivant sur le territoire français. Le principal grief contre le CFCM concerne sa passivité face aux multiples attaques des personnalités politiques de tous bords envers les musulmans, pendant les différentes campagnes électorales.

Tour à tour des politiciens de premier plan comme l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy ont montré du doigt les musulmans pour les rendre responsables de tous les maux de la société. Le dernier en date étant Jean-françois Copé, lors de la campagne d’investiture à la tête de l’UMP, qui n’a pas hésité à déclarer que les musulmans faisaient régner un climat d’insécurité. Pour illustrer ses propos il avait inventé l’histoire d’un enfant qui se serait fait voler son pain au chocolat à la sortie de son école pendant le mois de Ramadan.

Contre toutes attentes le CFCM avait décidé de saisir la justice pour que Jean-françois Copé se justifie de cette incitation à la haine envers les musulmans. Ce dernier s’était rendu ce mardi au siège du CFCM pour s’expliquer et à la fin de l’entretien la décision de retirer la plainte avait été prise. Mais c’était sans compter sur le président de l’Observatoire de l’islamophobie, Abdallah Zekri, qui a confirmé le lendemain qu’elle était maintenue. Finalement Mohamed Moussaoui, le président, indique définitivement ce matin que la justice ne serait pas saisie : « J’ai appelé Abdallah Zekri, et on s’est mis d’accord sur le retrait de la plainte déposée ».