L’éventualité du vote d’une proposition de loi condamnant la négation des génocides trottait dans la tête des députés français depuis un certain temps. C’est cette semaine que l’Assemblée nationale a décidé de faire voter à mains levées l’adoption d’un texte qui a provoqué la colère de la Turquie. En effet, celle-ci se trouve en première ligne concernant son éventuelle implication dans le génocide des arméniens en 1915.

La 15e puissance économique mondiale n’a pas tardé à réagir par l’intermédiaire de son premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a promis un refroidissement des relations diplomatiques avec la France. Du coté de l’opposition socialiste on accuse le président français de vouloir s’attirer les faveurs des 500 000 français d’origine arménienne dans l’optique de l’élection présidentielle en 2012.

Ce matin Recep Tayyip Erdogan a continué son offensive lors d’une conférence puisqu’il a accusé la France d’avoir commis un génocide en Algérie pendant la guerre d’indépendance. Il a également précisé que « le président français Sarkozy a commencé à rechercher des gains électoraux en utilisant la haine du musulman et du Turc ».

La réponse de Nicolas SArkozy : « Je respecte les convictions de nos amis turcs, c’est un grand pays, une grande civilisation. Ils doivent respecter les nôtres.[…] La France ne donne de leçons à personne, mais la France n’entend pas en recevoir. […] En toute circonstance, il faut garder le sang-froid et son calme. La France ne demande pas l’autorisation, la France a des convictions, des droits de l’homme, le respect de la mémoire. »