En parallèle de l’opération maritime de solidarité avec les palestiniens baptisée «Flottille pour Gaza», des associations avaient appelé les voyageurs à prendre la direction des territoires palestiniens par les airs. C’est ainsi que l’aéroport David Ben Gourion devait voir affluer des centaines de personnes venues du monde entier pour soutenir ce peuple opprimé.

L’opération était tout à fait légale, mais Israël a tout de même ordonné à tous les pays européens de bloquer ces passagers dès l’embarquement et un pays comme la France s’est exécuté comme un vulgaire exécutant à la solde d’un pays étranger.

Linda, l’une de nos lectrices, faisait partie des personnes qui ont été accueillies par des militaires à l’aéroport de Roissy. Elle nous a fournit son témoignage :

Après avoir embrassé mes enfants, pris ma valise, billet d’avion et passeport français en poche je me dirige à 5h du matin vers l’aéroport Roissy Charles de Gaulle.
Rendez vous au terminal 2F , 7h15 pour le vol en direction de Tel Aviv. A l’entrée de l’aéroport des camions de police, des CRS et des militaires.
Je vais enregistrer mon arrivée à la borne munie de mon numéro de billet et là : Surprise !! Mon billet est signalé comme étant invalide!
Je me dirige accompagnée de quelques amis (participants a la mission également) vers l’agence Alitalia pour plus d’explications.
On nous répond très poliment qu’on n’embarquera pas car nous avons été « blacklistés » en tant qu’activistes terroristes et non autorisés à nous rendre en Israël.
Stupeur, colère et déception, je n’en croyais pas mes oreilles.
Je décide quand même d’essayer d’embarquer. Je me dirige à nouveau vers la file d’attente, on me recale ainsi que des centaines d’autres militants (femmes et enfants compris) puis on se retrouve encerclés par les CRS.
Incompréhension, rage … Israël a réussit à imposer son blocus au delà des frontières avec la complicité de la France.
Dès lors mes pensées se portent vers le peuple palestinien, emprisonné et coupé de toute aide d’où qu’elle provienne et moi, citoyenne française, je me sens frustrée et humiliée de ne pas avoir pu accomplir ma mission humanitaire et visiter ce magnifique pays qu’est et qui restera La Palestine !