Mise en lumière dans l’affaire des saucisses Herta halal contaminées par du porc, la Société Française de Contrôle de Viande Halal (SFCVH), supervisée par la Grande Mosquée de Paris, a réagit par l’intermédiaire d’un communiqué de presse du recteur Dalil Boubakeur. Le principal grief à l’encontre de cette organisme de certification concerne la confiance accordée aux industriels dans l’application de la certification halal. C’est à dire l’absence de contrôleurs sur site pour s’assurer que le cahier des charges est appliqué strictement au quotidien sur les chaînes de production. Une situation tellement évidente dans le secteur du casher mais qui ne semble pas déranger plus que cela ceux qui se disent garants des préceptes de l’Islam pour l’alimentaire.

Le recteur dénonce une campagne de dénigrement et cible précisément le site Al-kanz.org qui selon lui serait à la tête d’une campagne qui n’a qu’un seul but, celui de décrédibiliser l’Institut musulman de la Mosquée de Paris et ses partenaires. Quand on sait dans le détail ce que le site Al-kanz.org reproche à la SFCVH on peut trouver cette description un peu courte et surtout pas tout à fait exacte.

Dalil Boubakeur se justifie en indiquant que « cette certification s’effectue sur une base religieuse rigoureuse, conforme aux standards halal internationaux tels qu’ils sont appliqués et validés par l’ensemble des organismes de certification des pays musulmans tel que l’Arabie saoudite ».

Le problème c’est que les consommateurs musulmans n’attendent pas une justification sur ce point mais sur l’absence de contrôle permanent chez ses différents partenaires pour s’assurer du caractère licites des produits. Sur ce point le communiqué ne nous apporte pas de réponse convaincante.